Réseaux internet : une fausse neutralité confirmée
Depuis les premiers échanges sur les réseaux internet depuis 1969, leur impact sur la société a connu une nette évolution. Désormais, le réseau ne se limite plus à un simple acheminement de l’information. Il participe à son exploitation et à la création de données. Un pas progressif avec de nombreuses conséquences. En 2018, un problème est néanmoins soulevé : la neutralité dans la régulation du réseau numérique.
Vers la fin du principe de neutralité en Europe
Aux États-Unis, le principe de neutralité a disparu de l’ordonnancement juridique depuis juin 2018. Aussi, les opérateurs sont libres de nouer un partenariat au nom d’intérêt privé. Ils peuvent ainsi privilégier la diffusion de certains contenus et en bloquer d’autres. Le véritable problème n’est pas ce changement opéré aux États-Unis. Ce qui crée une certaine peur, c’est la diffusion de cette pratique sur le continent européen. Pour y remédier, la seule solution reste la vigilance. Il faudra être vigilant sur toutes les informations diffusées sur les réseaux.
Une indépendance réduite dans les classements
Ces dernières années, les données numériques ont pris de l’ampleur. Leurs poids ont triplé voire quadruplés. En revoyant les milliards de courriels accumulés sur les messageries électroniques, vous vous en rendrez vite compte. Afin d’avoir un aperçu de l’impact de cette mine d’informations sur les choix et les valeurs actuelles, une étude a été réalisée sur 4 500 individus. Le résultat est sans appel, 25 % des personnes sondées basent leur vote politique sur la première page ouverte. Les 75 % de ces personnes pensent qu’il s’agit d’une pratique objective. Ceux qui ont mené une enquête n’étaient cependant pas convaincus d’une quelconque manipulation des électeurs. Ils sont encore moins convaincus d’une modification des opinions en jouant sur le résultat des moteurs de recherche. En effet, les pages et les sources d’informations sur internet sont multiples. Le problème vient surtout du manque d’indépendance dans les classements. Ce n’est pas tout puisque ceux qui ont mené l’étude ont détecté de l’ignorance dans l’organisation des données.
Accès à une bulle filtrante : un problème majeur
Selon toujours l’étude menée, la véritable source du problème reste l’accès partiel à un système de bulle filtrante. En effet, les utilisateurs ne peuvent pas accéder à la totalité des informations et des divers avis. Cela est pourtant dangereux puisqu’ils ne savent pas ce qui a été rejeté par l’algorithme. Les fausses rumeurs se propagent ainsi à vitesse grand V sur les réseaux. De plus, la plupart des utilisateurs les laissent passer sans demander confirmation ou creuser un peu. Au final, les internautes finissent par se méfier des réseaux. Et encore, ils n’ont plus confiance sur les informations diffusées même si elles sont vraies.
La première solution avancée pour y remédier est législative. Une condamnation pour manque transparence, c’est ce que les sondeurs avancent. Google en a déjà payé les frais en mai 2018 et dû verser une amende de 50 millions d’euros. La deuxième solution reste la sensibilisation des utilisateurs. Il faut mettre en place un programme éducatif relatif aux développements numériques. La France est sur la bonne voie puisque le ministre de l’Éducation a annoncé le lancement d’un CAPES informatique en 2020.